LISIEUX BLUES FESTIVAL

Millésime 1999   10éme Edition     

Il y a dix ans déjà naissait le Lisieux  Blues Festival, dans la continuité du festival de Jazz et Blues de St Désir de Lisieux avec la même équipe qui s'est étoffée.

C'était à l'époque le seul festival de blues au nord de la Loire. Même si d'autres festivals ont vu le jour depuis Il est à l'heure actuelle considéré comme un des quatre festivals marquant du blues en France.

Son Président Michel Batrel , a toujours souhaité une programmation diverse et riche en découvertes, en réalisant un juste équilibre entre artiste régionaux, nationaux et internationaux avec des concerts repartis entre Lisieux, Honfleur, Trouville et Orbec.

Cette année cela démarre avec le guitariste, chanteur et harmoniciste Louisiana Red.
On pourra également entendre le chanteur Mighty Sam Mc Clain, Une grande voix d'aujourd'hui ainsi que Marva Wright
récemment sacrée "Queen of New Orleans" dont les racines sont profondément ancrées dans le gospel.

Gospel également mais cette fois Haut Normand , avec le Broadway's Gospel group une formation de 30 chanteurs. On reste en Normandie avec Sysoul, dont les fans d'Iguacu reconnaîtront Sylvie Péquicho ici dans un contexte de musique soul.

Tous les styles seront décidément représentés, puisqu'on aura également droit à du Country Français Marshall Hole, du Chicago blues teinté de reggae avec une musique entre blues rural et Chicago blues avec le groupe voix éraillée de son chanteur Matt Arrow.

En plus de cette programmation dans les salles, on pourra écouter les formations régionales dans les bars de Lisieux avec notamment Long Distance, le duo Didier Cantegrit/Ludo Mathos, ainsi que Thierry Anquetil et Jano Eynard qui animeront les soirées du Casino.

Les 2 et 3 octobre à l'espace Victor Hugo la 4ème bourse d'échange de musique et de la B.D.

Enfin le Lisieux Blues Festival commémore le 150eme anniversaire de l'abolition de l'esclavage par une expo :

"L'esclavage dans le monde, des origines aux nouveaux visages de l'esclavage."

Une dixième édition particulièrement riche, qui nous prouve s'il le fallait que le blues est bien vivant

LA PRESSE

Le festival s'étoffe d'années en années, pour cette anniversaire (10 ans déjà) les organisateurs n'ont pas fait dans la routine!.

Une petite pensée pour Michel Batrel qui encore une fois a osé faire venir un plateau original et prendre quelques risques

Alors si vous appréciez la Normandie, qu'attendez vous? Venez nous rejoindre l'année prochaine.

Vous vous ferez plaisir et à nous aussi

Dominique Franger - Soul bag

 

Bizarrement, c'était le 10ème anniversaire du festival de Blues, mais on a vu moins de monde que les années précédentes.

Ils étaient déjà venus, les Luther Allison, Percy Strother, Otis Grand, Screamin' Jay Hawkins, Liz Mac Comb, Shemekia Copeland et autres Eddie King…

Et cette année encore, deux bonne têtes d'affiche nous attendaient de pied ferme: la Louisianaise Marva Wright et le soulman de Memphis Mighty Sam Mac Clain!

Mais ce ne fut pas le grand rendez-vous escompté par l'organisation du festival….

Les "offs" avaient pourtant été particulièrement soignés pour fêter cette 10ème édition : interventions dans les lycées, à l'hôpital de Lisieux, dans les bars, dans la rue même! Les villes voisines d'Orbec, Trouville et Honfleur étaient aussi sollicitées pour accueillir des groupes et des animations autour du Blues!

Mais était-il sérieux de faire jouer Cat Fish, trio blues roots s'il en est, devant un public de dévoreurs de machines à sous au casino de Trouville incapable d'applaudir car les deux mains prises, et ceci le soir-même de l' "artillerie lourde" au Parc Expo de Lisieux?

Etait-il plausible de compter sur la seule notoriété naissante du festival, au détriment d'un bonne publicité bien ciblée qui a cruellement fait défaut cette année?

Force est de reconnaître que cette 10ème édition, qui devait être celle d'un drainage maximum d'un nouveau public vers une musique universelle mais méconnue, fut celle d'une régression de la participation d'un public volage, à la limite de l'inconscience "professionnelle" pour certains.

En effet, j'ai compté plus de manquants que de fervents chez les "habitués", les "têtes connues" parmi le public… et même parmi les musiciens locaux et passionnés de Blues du cru!

Pourtant, les deux soirées-phares de Vendredi 8 et Samedi 9 octobre avaient de quoi allécher une foule conséquente: Marva Wright et Mighty Sam Mac Clain ont bien tenu leur promesse de redoutable "show (wo)man"…

Et demain?…

Le festival de Blues de Lisieux est jusqu'à présent (et depuis 1990) organisé par une association: Jazz Calva Blues, présidée par le dénicheur de talents Michel Batrel.
Mais dans l'avenir? On murmure que la municipalité entendrait prendre possession à part entière de cette vitrine de la vie culturelle lexovienne.
Le plateau proposé en sera-t-il altéré? La publicité sera-t-elle mieux faite? Les erreurs du passé seront-elles évitées? La convivialité et la bonne ambiance générale qui y règnent seront-ils préservés? Autant de questions auxquelles on ne peut pas répondre dans l'immédiat... Rendez-vous pour cela en octobre 2000 pour la 11ème édition!

Marc LOISON - Sweet Home Chicago

 

Lisieux, plus connue par ses chants célestes et ses dévotions à Sainte Thérèse, a vue défiler de drôles de pèlerins. Du 01 au 09 Octobre, se déroulait le 10 ° festival de Blues de Lisieux, ville pieuse par excellence, rencontrait pour l’occasion la musique du diable. La dynamique équipe dirigée par son président Michel Batrel a offert aux Lexoviens, une diversité musicale sortant parfois du cadre de la ville.

Ne pas oublier les « after concerts » au club Solaris qui a vu passer Thierry Anquetil, Boweavil et autres, dans des bœufs mémorables.

Et puis les « Off » du festival, où le Blues descend dans la ville avec la complicité de 4 bars : le Green, le Sixtys, le Breamich et le Rétro. Le lycée Gambier organisait une exposition sur l’esclavage, le lycée Paul Cornu, un concert avec Cat Fish et le centre hospitalier, un concert de Boweavil.

Ca bouge à Lisieux, où le Blues est bien vivant en Normandie.  

Christian Le Morvan - Blues Magazine